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  • : PREMIERE AILE
  • : Denis Diderot :"C'est manquer son but que d'amuser et de plaire lorsqu'on peut instruire et toucher"...[ blog destiné aux élèves de Première qui veulent réviser et approfondir les objets d'étude au programme de Français.]
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Écrire pour produire la lumière dont j’ai besoin.

Écrire pour m’inventer, me créer, me faire exister.

Écrire pour soustraire des instants de vie à l’érosion du temps.

Écrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir au terme de chaque instant. Pour faire que la mort devienne une compagne de chaque jour.

Écrire pour donner sens à ma vie. Pour éviter qu’elle ne demeure comme une terre en friche.

Écrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d’une société malade.

la suite

  Un texte de Charles Juliet 

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28 novembre 2006 2 28 /11 /novembre /2006 00:43

"Eldorado" raconte la double trajectoire d’un policier des frontières, le commandant de frégate Salvatore Piracci, qui perd le sens de sa mission et d’un jeune émigrant soudanais qui tente d’atteindre l’Eldorado européen.

Gardien de la citadelle Europe, le commandant Piracci navigue depuis vingt ans au large des côtes italiennes, afin d’intercepter les embarcations des émigrants clandestins. Mais plusieurs événements viennent ébranler sa foi en sa mission. Dans le même temps, au Soudan, Soleiman et son frère (bientôt séparés par le destin) s’apprêtent à entreprendre le dangereux voyage vers le continent de leurs rêves, l’Eldorado européen..

Le camion roule. Je sens une force sourde qui monte en moi. Jusqu'à présent je n'avais fait que suivre mon frère, maintenant je pars pour le sauver. Je ne dormirai plus la nuit. Je me nourrirai de ver. Je serai dur à la tâche et infatigable comme une machine. On pourra m'appeler 'esclave', je n'en aurai cure. La fatigue pourra me ronger les traits, je n'en aurai cure. J'ai hâte.
Le camion roule. Nous laissons les faubourgs d'Al-Zuwarah derrière nous pour aller trouver le navire qui nous emmènera en Europe. Dès demain, j'y serai. Dès demain, alors, j'enverrai de l'argent à Jamal. Je me concentre sur cette idée. Je suis une boule dure de volonté et rien ne me fera dévier de ma route. La promiscuité des autres corps ne me gêne pas. Les visages des autres hommes ne me font plus peur. Je n'ai qu'une hâte : que le bateau quitte l'Afrique et que mes mains se mettent à travailler.
Chapitre : VI - Le Boiteux - Page : 126 - Editeur : Actes Sud - 2006

«Quand on dit le mot “eldorado”, on sait bien que ça n’existe pas. Pourtant, ça ne nous empêche pas d’y croire. On a tous un eldorado en soi. C’est la part précieuse du désir»

Laurent Gaudé.

Et Voltaire dans tout ça?

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