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  • : PREMIERE AILE
  • : Denis Diderot :"C'est manquer son but que d'amuser et de plaire lorsqu'on peut instruire et toucher"...[ blog destiné aux élèves de Première qui veulent réviser et approfondir les objets d'étude au programme de Français.]
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Écrire pour produire la lumière dont j’ai besoin.

Écrire pour m’inventer, me créer, me faire exister.

Écrire pour soustraire des instants de vie à l’érosion du temps.

Écrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir au terme de chaque instant. Pour faire que la mort devienne une compagne de chaque jour.

Écrire pour donner sens à ma vie. Pour éviter qu’elle ne demeure comme une terre en friche.

Écrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d’une société malade.

la suite

  Un texte de Charles Juliet 

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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 22:10
Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du Ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison.
1-                           Si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle: mais la puissance paternelle a ses bornes; et dans l'état de nature, elle finirait aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire.
2-                           Toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature. Qu'on examine bien et on la fera toujours remonter à l'une de ces deux sources: ou la force et la violencede celui qui s'en est emparé; ou le consentement de ceux qui s'y sontsoumis par un contrat fait ou supposé entre eux et celui à qui ils ont déféré l'autorité.
            La puissance qui s'acquiert par la violence n'est qu'une usurpation et ne dure qu'autant que la force de celui qui commande l'emporte sur celle de ceux qui obéissent; en sorte que, si ces derniers deviennent à leur tour les plus forts, et qu'ils secouent le joug, ils le font avec autant de droit et de justice que l'autre qui le leur avait imposé. La même loi qui a fait l'autorité la défait alors; c'est la loi du plus fort.
3-                          Quelquefois, l'autorité qui s'établit par la violence change de nature; c'est lorsqu'elle continue et se maintient du consentement exprès de ceux qu'on a soumis: mais elle rentre par là dans la seconde espèce dont je vais parler et celui qui se l'était arrogé devenant alors prince  cesse d'être tyran.
                                                                                                      La puissance, qui vient du consentement des peuples, suppose nécessairement des conditions qui en rendent l'usage légitime, utile à la société, avantageux à la république, et qui la fixent et la restreignent entre des limites; car l'homme ne doit ni ne peut se donner entièrement et sans réserve à un autre homme, parce qu'il a un maître supérieur au-dessus de tout, à qui seul il appartient tout entier. C'est Dieu, dont le pouvoir est toujours immédiat sur la créature, maître aussi jaloux qu'absolu, qui ne perd jamais ses droits et ne les communique point. Il permet pour le bien commun et pour le maintien de la société que les hommes établissent entre eux un ordre de subordination, qu'ils obéissent à l'un d'eux; mais il veut que ce soit par raison et avec mesure, et non pas aveuglément et sans réserve, afin que la créature ne s'arroge pas les droits du Créateur. Toute autre soumission est le véritable crime de l'idolâtrie.
4-                           D'ailleurs le gouvernement, quoique héréditaire dans une famille, et mis entre les mains d'un seul, n'est pas un bien particulier, mais un bien public, qui par conséquent ne peut jamais être enlevé au peuple, à qui seul il appartient essentiellement et en pleine propriété. Aussi est-ce toujours lui qui en fait le bail: il intervient toujours dans le contrat qui en adjuge l'exercice.[...] Celui qui porte la couronne peut bien s'en décharger absolument s'il le veut: mais il ne peut la remettre sur la tête d'un autre sans le consentement de la nation qui l'a mise sur la sienne.
En un mot, la couronne, le gouvernement, l'autorité publique sont des biens
dont le corps de la nation est propriétaire,
et dont les princes sont les usufruitiers, les ministres les dépositaires.
 
 
 
 
 
 
 
Diderot 1713-1784
 
 
 
 
 
USUFRUITIER, -IÈRE, subst. et adj.
DROIT 
Subst.
et adj. (Celui, celle) qui a l'usufruit d'un bien. Héritiers usufruitiers. L'usufruitier a le droit de jouir de toute espèce de fruits, soit naturels, soit industriels, soit civils, que peut produire l'objet dont il a
DÉPOSITAIRE, subst.
A. [Correspond à déposer2]
Personne à laquelle on a confié un dépôt. Anton. déposant :
1. Des obligations du dépositaire.
1927. Le dépositaire doit apporter dans la garde de la chose déposée, les mêmes soins qu'il apporte dans la garde des choses qui lui appartiennent.
1928. La disposition de l'article précédent doit être appliquée avec plus de rigueur, 1 si le dépositaire s'est offert lui-même pour recevoir le dépôt; ...
Code civil, 1804, p. 348.
B. Au fig. Personne qui est investie d'une mission de confiance; personne à qui l'on a confié un secret. Dépositaire de l'autorité, de la puissance, des secrets. Les adultes que je prenais pour les dépositaires de l'absolu (BEAUVOIR, Mém. jeune fille, 1958, p. 21) :
PROPRIÉTAIRE, subst. et adj.
I. Subst.
Celui, celle qui possède en propriété un bien acquis légalement.
1.
Possesseur d'un bien, et plus particulièrement d'un bien immeuble ou d'un bien-fonds. Durant notre révolution, les propriétaires ont, il est vrai, concouru avec les non-propriétaires à faire des lois absurdes et spoliatrices (CONSTANT, Princ. pol., 1815, p.56). Il s'écriait en fronçant le sourcil et épanouissant le front, de l'air important d'un gros propriétaire: «Quel beau temps pour les foins!» (STENDHAL, L. Leuwen, t.2, 1836, p.14):
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